Trois actes simples et efficaces pour fidéliser ses donateurs
Un rapport récemment publié par Statistique Canada révèle qu’entre 2010 et 2014, bien que le nombre total de Canadiens ayant fait des dons de bienfaisance ait diminué, la valeur totale des dons, elle, a augmenté. Cela signifie que, bien que moins de Canadiens ouvrent leur portefeuille (et les chiffres demeurent impressionnant, avec 82% de la population), celles et ceux-ci l’ouvrent plus grand, offrant plus d’argent pour soutenir les causes qui leur tiennent à cœur.
Pour celles et ceux parmi vous qui réfléchissent maintenant à mettre en place ou améliorer la stratégie de financement de leur organisme à but non lucratif, laissez-moi traduire ce message! En d’autres termes, le moment est venu de faire de vos donateurs vos meilleurs amis pour la vie. Si on veut plutôt parler dans le jargon du métier, il est grand temps de fidéliser vos donateurs, si ce n’est déjà fait – ou de continuer.
Pour ce faire, nous avons compilées trois méthodes simples et peu couteuses pour aider votre organisation à approfondir ses liens avec ses bailleurs de fonds, dans l’espoir qu’ils et elles vous demeurent généreusement fidèles.
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Envoyez des notes de remerciement personnalisées
Ça paraitra peut-être évident, mais une simple note de remerciement est un des premiers pas dans une longue amitié durable. Petit rappel : un donateur n’est pas un guichet automatique. Démontrez-leur à quel point vous appréciez qu’ils investissent dans votre travail et ce, avec l’argent qu’ils et elles ont si durement gagné. Ne les faites pas attendre. Le fait d’envoyer une note (et un reçu pour don de bienfaisance, si vous êtes une œuvre de bienfaisance enregistrée) démontre à quel point vous appréciez leur soutien et, du coup, que vos pratiques administratives sont en bonne santé.
À vous de voir quel geste de remerciement votre organisation est en mesure de générer en fonction des ressources à votre disposition mais, règle générale, plus vous pouvez les personnaliser, mieux ils seront reçus. Pour certains et certaines d’entres-nous, ce pourrait être un courriel ou encore une lettre imprimée, puis signée à la main. Pour d’autres, ce pourrait être de rédiger des cartes postales à la main ou de glisser une photo dans une carte. Peu importe ce que vous choisirez, il importe surtout que tous les donateurs sentent que leur contribution est reconnue et appréciée; qu’elle n’est pas passée sous silence.
2. Passez quelques coups de fil
En cette époque dominée par les média sociaux, les appels téléphoniques sont presque devenus des anachronismes décadents. Personnellement, en tant qu’extrovertie, j’adore rejoindre mes donateurs par téléphone pour les remercier de vive voix, tout spécialement après des dons majeurs. Ils ou elles seront sans doute surpris (peut-être même un peu déconcertés) d’avoir de vos nouvelles. L’idée n’est évidemment pas de les accaparer avec une longue conversation mais, cela dit, s’ils ne sont pas trop occupés, ça peut être une bonne occasion d’apprendre à les connaitre un peu! Demandez-leur qu’est-ce qui les incitent à donner, offrez-leur une visite de vos locaux, partagez vos impressions sur des tendances ou encore des réalisations organisationnelles récentes. Si le moment n’est pas bien choisi, il est peut-être possible de céduler un autre moment pour prendre contacte.
À ce sujet, les appels de remerciement peuvent être le moyen idéal d’inclure les membres de votre CA dans votre stratégie de financement. Si la plupart des gens ont horreur de demander de l’argent, ils sont néanmoins beaucoup plus à l’aise avec l’acte de dire merci. Faites en sorte de les aider à préparer l’appel, avec des idées de sujets à discuter; et planifiez d’en faire un compte rendu par la suite, pour vous assurer d’ajouter toute information pertinente à vos notes concernant chaque donateur
3. Invitez-les à vos évènements
J’ai récemment téléphoné un de nos plus importants donateurs pour l’inviter à notre AGA. Elle était agréablement surprise d’avoir été contactée, mentionnant que très peu d’organisations pensent à les inviter. Ça m’a déçu.
Le simple fait d’inviter un donateur à un évènement organisé par votre organisation est un moyen facile et peu couteux de tisser et approfondir des liens. Si, de fait, vous décidez d’inviter un donateur, assurez vous d’assigner un membre de votre équipe pour les accueillir et les mettre à leur aise. Comme nous le savons toutes et tous, il peut s’avérer très désagréable de se retrouver seul à frayer son chemin à travers une foule sans y connaitre personne. Assurez-vous que ça ne leur arrive jamais.
Je pourrais m’éterniser sur la question, mais j’espère vous avoir inspiré avec ces simples idées comme points de départ. Bien sûr, se lier d’amitié avec ses donateurs peut signifier différentes choses d’une organisation à l’autre. Il existe des centaines de stratégies à votre portée, dépendamment de votre culture organisationnelle et de vos bailleurs de fonds. Ce qui importe le plus est de tenter de bâtir et maintenir des connections et des relations sincères. Avec un peu de chance et les bonnes stratégies, ça pourrait mener à des dons accrus, à une hausse des donateurs à long-terme et à l’appui de supporteurs qui deviendront des sources inestimables de feedback pour votre organisation, en plus de se faire les porte-paroles de votre travail au quotidien. En fin de compte, ce qui rapporte gros ne coute pas nécessairement très cher. Suffit de s’y mettre!
Tenez-nous au courant de vos progrès! Et sentez-vous bien à l’aise de nous contacter pour placoter ou encore partager des idées et des stratégies qui concernent plus spécifiquement votre organisation.
Juniper Belshaw est formatrice au COCo en questions de financement (entre autres!). Elle apporte 10 ans d’expérience avec les OBNL, incluant dans la collecte de fonds avec des organismes tels que À Deux Mains et COCo.